Après avoir rencontré par deux fois, Godefroy Wackenheim le nouveau directeur de l'hôpital de Bagnères, arrivé le premier juillet, et avoir appris le projet d'un centre de radiologie privé sur la commune de Pouzac, l'association « SAUVONS l'HÔPITAL B2B » lance une nouvelle alerte, via un communiqué de presse.
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Notre photo : la mise en place d'un scanner au sein de l'hôpital a été annoncé par la direction, reste à savoir qui va devoir le financer.
"Depuis plus de deux ans, notre association « SAUVONS l'HÔPITAL B2B » s'est mobilisée pour défendre et consolider les services de l'hôpital de Bagnères de Bigorre.
Après de multiples mobilisations de la population, l'ARS et le préfet des Hautes Pyrénées ont dû admettre le bien fondé des besoins hospitaliers de la vallée de Haute Bigorre.
En effet, à l'issue de la grande manifestation et opération ville morte du 04 octobre 2023 , ces mêmes dirigeants se sont engagés pour la nomination d'un directeur dédié à l'hôpital de Bagnères, la mise en place d'un scanner, à plus long terme celle de l'IRM et le maintien du service des urgences. ( pièces officielles jointes )
A ce jour, le nouveau directeur est arrivé depuis le 1er juillet et nous l'avons rencontré deux fois.
Bilan de l'été aux Urgences contestable
La direction de l'hôpital de Bagnères de Bigorre avec l'ARS a mis en place un fonctionnement aux urgences très insatisfaisant.
Le service des urgences de Bagnères s 'est soldé cet été par près de 90 % environ de fonctionnement sans présence de Médecins Urgentistes laissant le service qu'avec des infirmières ne pouvant réaliser que des prises en charge trés limitées. Cet été, les médecins urgentistes ont été présents 6 journées au mois de juin, 5 journées au mois de juillet et 2 journées au mois d'août.
De plus il est bon de rappeler que le SMUR de Bagnéres ne fonctionne qu'en présence d'un médecin urgentiste. Le véhicule est la propriété de l'hôpital de Bagnéres qui l'entretient. iI reste garé à la caserne des Pompiers de Bagnéres.
Sans SMUR et sans médecin Urgentiste le pronostic vital d'une personne faisant un infarctus, un AVC, une hémoragie est engagé et nettement agravé par la distance à un centre de soin.
Il s'agit bien d'une fermeture déguisée des urgences de Bagnères.
La régulation par l'appel téléphonique du 15 s'est concrétisée par un transfert quasi systématique vers l'hôpital de Tarbes alors que des prises en charge sur l'hôpital de Bagnères aurait pu désengorger les urgences de Tarbes et les délais de prise en charge auraient été plus courts.
Ce fonctionnement va conduire à une baisse très importante de la fréquentation de patients sur Bagnères qui peut donner un justificatif de fermeture définitive du service des urgences de Bagnères. La tarification des actes réalisés par les infirmiéres ne peut se faire que si le médecin urgentiste est présent.
N'est ce pas le calcul de l'ARS ?
Nous savons de source sûre que4 médecins urgentistes volontaires voudraient venir travailler à Bagnères mais nous constatons aucun empressement ni volonté de l'ARS et de la direction de l'hôpital pour les recruter in situ.
Pourquoi ? La question se pose.
Que ce soit le scanner avec à plus long terme l'IRM, ou les urgences de Bagnères, nous considérons que l'ARS et le préfet doivent respecter leurs engagements qu'ils ont publié le 04 octobre 2023 pour l'hôpital public.
Un projet de centre d'imagerie médicale privé à Pouzac très contestable
Nous avons appris par la presse sans aucune transparence la mise en place d'un centre d'imagerie médicale privé à but lucratif sur la commune de Pouzac qui met en grand danger le service radio de l'hôpital.
Il s'agit d'un groupe financier : le cabinet « Christophe Nomblot dépendant de la société « Dole Investissement » qui s'installe dans beaucoup de territoires.
Ce centre aura comme activité la radio, l'échographie et la mamographie.
D'après nos informations, la promesse de l'ARS de mettre en place un scanner public à l'hôpital est partiellement remise en cause .
En effet, le scanner de l'hôpital serait un outil mobile provisoire en location,qui ne pourra se maintenir s'il n'est pas rentable selon le directeur. Sauf que la notion de rentabilité n'a pas de place à l'hôpital public, celui ci ne devant pas demeurer un outil commercial.
De plus le financement du scanner, son entretien et le personnel dédié serait entièrement à la charge de l'hôpital de Bagnéres qui ne pourra faire face seul à ces dépenses. Sur le fond, alors que l'ARS et le préfet se sont engagés sur la mise en place
d'un scanner à l'hôpital, il revient à l'ARS de le financer !
Le centre d 'imagerie privé de Pouzac aurait probablement une convention d'utilisation du scanner à l'hôpital à raison de deux jours par semaine .
Il nous semble inconcevable que ce dernier laisse un groupe financier utiliser un matériel public et la santé des populations dans un but marchand car au final les patients devront mettre la main à la poche.
De plus, si ce centre d'imagerie privé se développe, que deviendra le service radio public de l'hôpital de Bagnères.
Enfin, que deviendra le scanner public si la fréquentation des urgences baisse en raison d'un fonctionnement sans médecins. Nous savons tous qu'un scanner performant est très utile pour les patients pris en charge aux urgences. Il est donc impératif de rouvrir les urgences comme par le passé pour que le scanner demeure pérenne lorsqu'il verra le jour.
De plus le bon fonctionement du Service de rééducation est intimement lié à la possibilité de réaliser des radios ,échographies et des examens spécifiques de type Scanner.
Sans service de radiologie et avec les restrictions drastiques sur les transports de patients, les médecins de l'hôpital de Bagnéres ne seront plus en mesure de soigner correctemnent.
Pour conclure, nous ne pouvons accepter que l'ARS privilégie la santé privée à but lucratif à la place de l'hospitalisation publique."
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