Hier, le musée de la Déportation et de la Résistance, située à Tarbes, a inauguré son exposition sur les femmes résistantes en Hautes-Pyrénées, durant la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945).
Baptisée « Clandestines », cette exposition, ouverte du 2 décembre 2024 au 17 mai 2025, dresse le portrait de ses femmes de l’ombre, bien trop souvent relayées au second plan dans l’histoire de la Résistance Française.
Suzanne Arassus, épouse Bardagi.
Parmi ces portraits, celle de Suzanne Arrassus, qui deviendra par la suite madame Bardagi, bien connue dans le quartier populaire du Pouey à Bagnères-de-Bigorre.
Née en 1924, Suzanne Arassus, orpheline, séparée de ses quatre soeurs, rejoint le foyer de sa tante à Bagnères-de-Bigorre, ou elle passe son enfance, et rencontre son fiancé. En 1943, ce dernier, appartenant au Mouvements Unis de la Résistance du secteur de Bagnères, prend le maquis. Suzanne choisi son camp, apporte son aide à son compagnon, et aux autres maquisards, en leur permettant d’accéder à du courrier et des denrées alimentaires.
Le 16 mars 1944, plusieurs maquisards du maquis Alphonse, du secteur Pouzac-Trébons-Labassère, sont arrêtés par les Allemands. Suzanne Arassus, soupçonnée de les ravitailler, est également arrêtée et incarcérée à la prison de Tarbes. Elle sera transférée à la prison de Saint-Michel à Toulouse entre mars et avril 1944.
Alors que le débarquement des alliés se fait plus qu’imminent, la bagnéraise est transférée au camp de Drancy, le 11 mai 1944, puis déportée en Allemagne dès le 25 mai, à travers plusieurs camps (Sarrebruck, Ravensbrück, Leipzig, Buchenwald-Schlieben).
Le 21 mai 1945, le camp de Buchenwald est libéré par les troupes américaines. Suzanne Arassus retrouve la liberté.
Elle s’éteindra en 1979, sans jamais avoir parlé de son vécu dans les camps de concentration.
Exposition à voir au Musée de la Déportation et de la Résistance. 63 rue Georges Lassalle. 65 000 Tarbes.
Du lundi au vendredi. 9H-12H / 14H-17H.
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